Rose d'Ispahan

Arôme naturel, un parfum subtil et romantique, le rosier de Damas (Rosa Damascena) est un rosier hybride, considéré comme l’une des roses anciennes les plus appréciées !

Extrait d’une miniature persane de l’époque Safavide.

Nulle autre délicate plante ne s’est autant présentée dans la littérature et la poésie persanes. Sa couleur et son parfum apaisent le stress et ses pétales roses ont toujours décoré les maisons iraniennes.
Les iraniens sont parmi les premiers peuples à avoir découvert ses vertus nutritives et médicales.

Histoire : on ne connaît guère la vraie terre d’origine de cette rose mais il n’est pas impossible qu’elle soit iranienne, puisque c’est de l’Iran qu’elle fut emmenée ailleurs.

L’histoire de la distillation, l’exportation et l’utilisation des essences florales à des buts médicaux, cosmétiques et gastronomiques remontent à l’antiquité où l’on produisait et consommait les eaux et les essences florales et aromatiques dans toutes les régions du vaste empire perse. Les tablettes et les bas-reliefs de Persépolis traitant de ce sujet sont la preuve formelle de l’importance des fleurs dans la société iranienne, médicalement et généralement parlant.
Cette fleur, reine sans conteste de ses semblables, est depuis des siècles la préférée des habitants et des cultivateurs de Qamsar, un village historique de la province d’Ispahan, située près de la ville de Kashan au centre de l’Iran  ; peut-être parce que la Rosa Damascena est parfaitement à l’aise dans les conditions arides de la région quasi désertique d’Ispahan et de Kashan.
Une anecdote historique circule également au sujet du nom de la rose de Damas. Selon les chroniques, ce fut un gouverneur byzantin en visite à Qamsar qui, séduit par la fragrance des roses de la région, en emporta quelques boutures à Damas. C’est ainsi que cette fleur, la rose d’Iran par excellence, devint célèbre sous le nom de Rosa Damascena.
Historiquement, on attribue au chevalier Robert de Brie le mérite d’avoir rapporté cette plante de la Perse en Europe à son retour de croisade vers 1254 à Provins, capitale de la rose, d’où elle se répandit en Occident. Son nom fait référence à la ville de Damas, une importante ville de la région.

Aujourd’hui, la Bulgarie est le plus grand producteur d’essence de rose cultivée dans la région de Kazanlak, ou « vallée des roses », où au XVIIe siècle, un gouverneur turc planta, pour la première fois, cette fleur qu’il avait emportée avec lui lors d’un voyage à Kashan, en Perse.

Dans la gastronomie : aussi bien en Occident qu’en Orient, de nombreux plats sont assaisonnés avec de l’eau de rose. Crèmes glacées, pâtisseries grecques, flans, currys indiens, massepain, et baklava sont tous agrémentés d’eau de rose pour sa saveur attrayante. Preuve en est cette pâtisserie très connue en France : l’Ispahan de Pierre Hermé !

Vertus médicales :  l’eau de rose est un excellent relaxant. Elle a des vertus apaisantes donc elle est utilisée pour traiter le stress et les maladies liées au stress comme la tension nerveuse, les maladies cardiaques et les ulcères gastroduodénaux. Des thés thérapeutiques, préparés à partir d’eau de rose, sont utilisés en Iran depuis toujours pour traiter les infections de la vessie et de l’estomac. Ils sont aussi appréciés pour leurs effets calmants. Historiquement, cette fleur a toujours occupé une place importante dans la médecine traditionnelle (c’est-à-dire la médecine des plantes) de l’Iran, depuis l’époque préislamique jusqu’à nos jours.